Comment faire soi-même son terreau ?

Avant toutes choses, mettons nous d’accord sur le terme terreau, ce que nous vous proposons de produire vous même n’a pas grand chose à voir avec le terreau que vous pouvez trouver en sac de 30 ou de 50 kg dans les jardineries et les grandes surfaces. En effet la composition de ces produits, bien qu’appelé terreau sont en fait des supports de culture artificiels composés d’un mélange de tourbe et d’engrais. Sachant que la tourbe n’est pas une matière renouvelable et que de plus elle n’apporte rien aux plantes, c’est une matière légère sans élément nutritif, d’où l’apport d’engrais.

A l’origine le terme terreau désignait un humus foncé fait de feuilles mortes décomposées. C’est ce terreau « traditionnel » que nous vous proposons de de faire vous même.

Quelles feuilles utiliser ?

Pour faire un bon terreau, il faut compter environ un an, le temps qu’une décomposition naturelle se mette en place mais à condition d’utiliser les bonnes feuilles. Nous entendons par là des feuilles qui se dégradent rapidement. Sinon la durée de fabrication pourrait bien être doublée.

Les feuilles à éviter :

  1. Les aiguilles de conifère : Car non seulement elles mettent longtemps à pourrir mais de plus elles risquent d’acidifier votre potager ou vos carrés de fleurs.
  2. Les feuilles de certains arbres car trop épaisses et/ou trop longues à se dégrader, ce sont par exemple les feuilles de platanes, de noyer, et les feuilles dites « vernies », ce sont bien souvent celles dont les arbres sont plantés pour faire des haies, des feuilles épaisses et brillantes comme celle des photinias ou des lauriers palmes par exemple.
  3. Les feuilles portant des traces de maladies, car la décomposition des feuilles ne permet pas de détruire les champignons lorsqu’il s’agit d’une maladie cryptogamique par exemple.

Cependant vous pouvez tout de même recycler les feuilles de la catégories « 2 », elle peuvent fait un très bon paillage pour vos plantes et massifs de fleur.

faire terreau

Mise en œuvre :

La solution la plus simple consiste à les ramasser lorsqu’elles sont humides mais pas détrempées et de les entasser à l’ombre dans un coin du jardin à même la terre. Il est aussi possible de fabriquer un silo en planches non traitées ou en grillage.

Une fois entassées il n’y a rien à faire sinon surveiller que l’ensemble reste bien humide, au besoin ré-humidifiez le tas. Il est conseillé de retourner le tas 2 ou 3 fois dans l’année.

Il est possible d’enrichir le terreau en alternant les couches de feuilles avec un peu de fiente si vous avez un poulailler. On peut aussi accélérer la décomposition en incorporant des feuilles de consoude et ou d’ortie (non montée en graine). Vous pouvez aussi ajouter ces composants à chaque fois que vous retournez le tas.

Astuce : En ramassant les feuilles avec un tondeuses, elles seront broyées et mélangées avec de l’herbe, ce qui accélérera le processus.

Description

Il ne faut pas confondre le terreau et le compost bien qu'ils soient tous deux issus d'une décomposition de matières organiques végétale et éventuellement animale.

 

  • Le terreau, dont il est question dans cet article, est un support de culture. Autrement dit, on peut y planter des graines, des racines, etc.

 

  • Le compost, obtenu à partir de la décomposition de déchets verts ou bruns provenant du jardin ou des ordures ménagères est ajouté à la surface des cultures afin de nourrir la terre. Il faut donc plutôt le considérer comme un fertilisant.