Les PIEC (pièces issues de l’économie circulaire)
Initier le développement durable au cœur de la filière automobile n’est pas une mince affaire. Pour s’atteler à la tâche, le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire multiplie les réglementations en matière de recyclage et de traitement des déchets. Après des actions prometteuses telles que l’obligation de reprise des pneus usagers de la part des professionnels, c’est au tour des pièces issues de l’économie circulaire (PIEC) de faire l’objet d’un arrêté.
Le concept d’économie circulaire est propulsé par la transition énergétique en 2014. Son objectif principal ? La lutte contre le gaspillage. Dans cet article, nous revenons sur la dernière réglementation encadrant les PIEC dans le secteur de l’automobile. En vigueur depuis 2017, elle présente des avantages certains pour les usagers. Perçues comme la meilleure alternative à l’achat des pièces neuves, les PIEC sont recommandées pour trois raisons principales : leur conformité, l’économie financière qu’elles représentent et le geste écologique.
Que sont les pièces issues de l’économie circulaire ?
Les PIEC sont des pièces automobiles d’occasion issues des centres de traitement des véhicules hors d’usage (VHU). On y trouve aussi bien des pièces usées remises à neuf que des pièces quasiment neuves démontées à la suite d’un accident, lorsque le véhicule est hors d’usage.
Après avoir été démontées et démantelées, les pièces sont mises aux normes, contrôlées avant d’être remises sur le marché.
Une réglementation encadrée
Depuis 2017, les conducteurs ont la possibilité d’acheter des PIEC auprès des casses pour réparer ou entretenir leur véhicule.
En 2019, l’État renforce le dispositif en sollicitant les professionnels tels que les garages et autres centres de réparation automobile. Ils ont désormais l’obligation de renseigner les usagers sur les PIEC et leurs avantages de façon à limiter l’achat systématique de pièces de remplacement neuves.
Grâce à cette mesure, les clients sont désormais libres de choisir, en toute connaissance de cause, entre des pièces neuves et des pièces issues de l’économie circulaire.
La liste des PIEC
Ne sont réutilisables que les pièces automobiles courantes non concernées par la sécurité du véhicule. Dans la liste des PIEC, nous retrouvons :
- Certaines pièces mécaniques et électroniques ;
- Les pièces de carrosserie amovibles ainsi que les vitrages ;
- Dans la partie intérieure du véhicule sont également récupérés les sièges et les garnissages ;
- Et à l’extérieur, les optiques (phares, clignotants, feux stop, etc.) ;
- Une solution avantageuse pour les consommateurs.
Si l’État français espère réduire ses déchets et les nombreux coûts liés à leur transformation, ce sont essentiellement les consommateurs qui ressortent gagnants de ce décret. En effet, lorsque les pièces automobiles vendues sont d’occasion, leur prix est jusqu’à 70% moins cher. L’impact sur le pouvoir d’achat est direct.
Pour les professionnels, le sujet est plus épineux. Exposés à des sanctions financières, les garages ont l’obligation de proposer l’alternative des pièces d’occasion à leurs clients. Aussi, lorsque ces derniers acceptent que leur véhicule soit réparé avec des PIEC, les démarches administratives imposées aux professionnels sont assez contraignantes.
Loin de mettre tout le monde d’accord, le recours au PIEC n’en demeure pas moins essentiel pour accélérer le développement durable et lutter contre le fléau du « tout jetable ».
Description
La grande majorité des PIEC proviennent de véhicule hors d'usage (VHU) présents dans des centres VHU, plus communément appelés des casses automobiles.
D'après des chiffres de 2021, environ 1,3 million de véhicules hors d'usage sont traités par an en France dans les 1 700 centres de traitement de VHU et les 60 broyeurs agréés.
L’âge moyen des VHU s'établit à environ 19 ans.
Quant à lui, le nombre de véhicules neufs mis sur le marché national s'établit à environ 2 millions chaque année.